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 Spoilers...

Pour Tom Hanks, il y à un avant et un après Philadelphia (magistral film de Jonathan Demme sorti en 1993), pour lequel il a obtenu son premier Oscar du meilleur acteur. Avant ce film, Hanks enchaînait les rôles dans des comédies populaires (Big, Une Baraque A Tout Casser...), mais n'avait franchement pas réussi à se faire accepter comme un grand acteur (en revanche, comme un bon acteur, oui, clairement). Puis 1993 arrive, avec Philadelphia. Et Forrest Gump l'année suivante (et un autre Oscar). Puis arrive 1995 avec Apollo 13. Ce film, le troisième rôle immense de Hanks en autant d'années, est la dernière preuve qu'il fallait pour enfin clamer au monde du cinéma que Tom Hanks est un putain de grand acteur, capable de tout jouer. La suite le prouvera encore plus, que ce soit Il Faut Sauver Le Soldat Ryan, La Ligne Verte, Seul Au Monde, The Ladykillers ou Sully. Sorti donc en 1995, Apollo 13, dont Hanks n'est pas le seul grand acteur au casting, est un film de Ron Howard, lequel n'est pas non plus un mauvais réalisateur, loin de là. Le film est aussi interprété par Kevin Bacon, Ed Harris, Bill Paxton, Gary Sinise et Kathleen Quinlan et a remporté deux Oscars : meilleur son et meilleur montage. 

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Le film, très réaliste, se base sur un livre écrit par Jim Lovell (dont Tom Hanks joue le rôle), un astronaute américain de la NASA qui fit partie de l'équipage de la fusée Apollo 13, en avril 1970. Cette expédition Apollo est une des plus fameuses (avec évidemment, celle de juillet 1969, Apollo 11, celle d'Armstrong, Aldrin et Collins, celle du premier Homme sur la Lune), mais pas pour les mêmes raisons qu'Apollo 11. En effet, elle fut rendue mondialement célèbre (le monde entier attendait avec stupeur et angoisse) à cause d'un gros souci survenu pendant le trajet vers la Lune : une explosion à bord détruit un réservoir d'oxygène et endommage l'autre réservoir ainsi que des piles à combustibles. Déjà que le décollage avait subi une légère avarie (un des réacteurs avait rendu l'âme), il n'en fallait pas plus pour parler de malchance, voire de malédiction, surtout que c'est la treizième expédition Apollo et que l'explosin à bord est survenue le 13 avril (deux jours après le décollage), annoncée au centre de la NASA, à Houston, par un des astronautes du bord, Jack Swigert (Kevin Bacon) par cette phrase désormais mythique et synonyme de gros soucis : Houston, on a un problème

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Pendant des heures, des jours même (jusqu'au 17 avril), le monde entier retiendra son souffle, espérant de la part de la NASA un miracle pour faire revenir vivants les trois astronautes (le dernier étant Fred Haise, joué par Bill Paxton), pendant qu'à Houston, au centre de la NASA, une équipe de spécialistes menés par Gene Kranz (Ed Harris) et l'astronaute Ken Mattingly (Gary Sinise), qui devait initialement faire partie de l'équipage mais fut mis de côté pour suspicion de maladie, se penchent sur le problème, essayant par tous les moyens, en liaison radio avec Apollo 13, de les faire revenir sur la Terre en un seul morceau. Le risque étant évidemment, outre la perte d'oxygène, que la fusée reste éternellement dans l'espace, coincé dans l'orbite...

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Brillamment interprété par une brochette de grands acteurs, très efficacement, car sobrement, mis en réalisation, doté d'un scénario rempli de suspense (même si on sait bien comment ça se finit, en happy end, il n'empêche qu'on est scotché sur son siège) et dans l'ensemble très réaliste, Apollo 13, jamais chiant malgré ses 2h20, est assurément un des meilleurs films de Ron Howard. On notera que si vous regardez le film en VOST, vous pourrez entendre, parmi les transmissions radio, quelques unes des vraies, qui ont été utilisées dans le film, et que le vrai Jim Lovell joue dans le film, un tout petit rôle, celui du capitaine du porte-avions récupérant, dans le final, les astronautes (de même, la femme de Lovell apparait dans la scène du lancement, dans le public). Dans l'ensemble, donc, entre la fiabilité du scénario (adapté d'un livre signé d'un des astronautes d'Apollo 13), le réalisme des décors, le brio de la réalisation et l"excellence de l'interprétation, toute en sobriété, ce film est un des meilleurs, un des tous meilleurs, sur l'espace et la conquête spatiale, aux côtés de L'Etoffe Des Héros de Philip Kaufman (film dans lequel jouait déjà Ed Harris). Essentiel !