(pas de) Spoilers !
J'adore le cinéma, j'adore le rock. Une équation simple à résoudre : j'adore, par conséquent, les films musicaux, ou les documentaires sur la musique et le rock en général. Et comme je suis un authentique Beatlemaniaque confirmé, du genre à écouter ce groupe huit jours par semaine (ah ah ah), un film sur les Beatles ne pouvait, petit a : être visionné par mes soins, et petit b : se retrouvé abordé sur ce blog. Dont acte. Ce documentaire est sorti en 2016 et est réalisé par Ron Howard. Quand j'ai appris, au moment de la sortie de ce documentaire, que c'était l'ex-Richie Cunningham, le réalisateur d'Apollo 13, d'Un Homme D'Exception et de Rush, qui avait fait ce documentaire, j'ai eu encore plus envie de le voir que si j'avais appris que c'était un obscur petit réalisateur lambda inconnu, comme c'est souvent le cas des documentaires. Ce film s'intitule The Beatles : Eight Days A Week - The Touring Years, et a été quelque peu rebaptisé Eight Days A Week parce que quand même, en terme de longueur de titre, Ron Howard a fait fort. d'une longueur de 105 minutes, ce documentaire a été, c'est relativement peu fréquent au final, doublé en VF, mais je conseille cependant de voie le film en VOST, prce que comme pour ces programmes TV américains rapidement doublés au rabais, on a conservé, en fond sonore, la piste VO originale, ayant juste doublé en VF par-dessus.
Photo non-issue du documentaire : Paul et Ringo posant avec Ron Howard
L'affiche, bleue, est belle et servira pour la réédition, tant attendue jusque là, du mythique album live de 1977 The Beatles At The Hollywood Bowl, qui proposait des extraits des deux concerts du Hollywood Bowl de 1964 et 1965. Avec une qualité audio supérieure au live sorti à l'époque. On sent quand même le merchandising pour le coup, mais tout le monde sait qu'un fan de Beatles est prêt, toujours prêt, à payer. On le reconnaît à ça (on reconnaît aussi à ça les fans de Johnny Hallyday, Mylène Farmer et Céline Dion, j'imagine, mais je m'égare Saint-Lazare). Le documentaire est grosso merdo basé sur les différentes tournées américaines que le groupe, de 1962 à 1966 (année de leur dernier concert, si on met de côté les 40 et quelques minutes du rooftop concert de 1969, qu'ils ont fait pour un public restreint su le toit d'Apple Records à Londres, et dont on voit un bel extrait en final du film), on a des extraits live, des extraits d'interviews d'époque, et des interventions, en voix-off essentiellement, de McCartney, Ringo, mais aussi Elvis Costello, Whoopi Goldberg, Sigourney Weaver (qui ont assisté à un concert des Beatles), des journalistes ayant accompagné le groupe en tournée (Larry Kane)...
Le film met totalement en avant la formidable alchimie qui régnait entre les quatre Beatles. Certes, à partir de 1968, ils ont commencé (et l'arrivée d'une certaine Yoko O. est en partie une raison à ça, mais pas la seule raison) à criser, à s'entredéchirer, jusqu'à ce que ça atteigne un point tel qu'une cessation d'activité soit la seule solution. Mais jusqu'à 1968, ce fut le bonheur absolu, les quatre bonshommes s'entendaient comme larrons en foire. Si Lennon commençait une phrase, McCartney la finissait. Ce film propose des images d'une qualité vidéo globalement excellente, parfois en noir & blanc, parfois en couleurs. Certaines sont d'une qualité légèrement altérée par rapport à d'autres. Pour les obtenir, Howard et la production (en partie Apple Corps, évidemment) ont demandé, sur des sites de fans, si certains d'entre eux (les fans) auraient en leur possession des films super 8 du groupe en concert ou autres. Une sorte d'appel de fonds, qui a été lancé en 2007 et a abouti, car le feu vert pour la réalisation du documentaire a été donné en 2012.
Il a fallu donc attendre avant de pouvoir voir ce film documentaire remarquable qui, à sa sortie, a cassé la baraque. Et ce, contre toute attente : à la base, les salles de cinéma qui le projetaient, aux USA (85 salles seulement au départ) ne le projetaient que très peu, une ou deux séances par jour, mais il a rapidement fallu augmenter le nombre de séances, puis le nombre de salles ! Le film a reçu le Grammy Award 2017 du meilleur film musical et a reçu le Critic's Choice Movie Award 2017 du meilleur film documentaire. Plus plein de nominations. Quand le film est sorti en DVD et Blu-ray, il a là aussi cassé la baraque. Preuve s'il en est que malgré les 55 ans (en 2017) d'existence de la musique des Beatles, ce groupe légendaire n'en finira probablement jamais de fasciner et de plaire. Et c'est vraiment tant mieux, car on a quand même, dans le genre, rarement fait mieux que ces quatre garçons dans le vent dont le seul défaut (du moins jusqu'à 1965/66) était d'avoir une coupe de cheveux ridicule !