SPOILERS...
Adaptation de sa pièce de théâtre La Vie De Chantier, La Maison Du Bonheur est le premier film réalisé par le comique Dany Boon. Le film est interprété par Boon, Michèle Laroque, Daniel Prévost, Zinedine Soualem, Laurent Gamelon, Michel Vuillermoz, Line Renaud et Didier Flamand. C'est une comédie sympathique comme tout, en rien un de mes films de chevet, mais c'est quand même un film que j'aime beaucoup, malgré son côté, parfois, un peu nanar (mais, franchement, dans l'ensemble, le film est d'un niveau supérieur à un nanar, et encore plus à un navet). Le film date de 2006, et son succès sera plutôt correct (il ne cassera pas la baraque comme les deux employés de chantier golios du film, mais il ne fera pas un bide non plus).
Charles Boulin (Dany Boon) est marié avec Anne (Michèle Laroque), ils ont une fille, et vivent dans un bel appartement rempli de souvenirs, auquel ils tiennent beaucoup. De tempérament très radin, Charles travaille pour une société de crédit, et s'occupe, avec son collègue Jacques (Michel Vuillermoz), des contentieux et impayés. Il exerce donc un métier peu sympathique, rendant visite aux mauvais payeurs pour leur éviter les huissiers et trouver une solution (vendre des meubles, hypothèques, etc) pour récupérer l'argent qu'ils leur doivent.
Un jour, en passant devant une agence immobilière, Charles aperçoit une maison, en vente, une affaire apparemment en or. D'ailleurs, l'agent immobilier, Jean-Pierre Draquart (Daniel Prévost), lui en parle comme de l'affaire vraiment en or, à 15 minutes de Paris, superbe maison un peu à retaper, grand jardin, quartier tranquille, belle exposition, prix intéressant...Pour Draquart, c'est clair et net, il faut que Charles saute sur l'occasion, à pieds joints, de suite, avant que l'option ne cesse et qu'il perde cette occasion. Un visite à la maison permet de constater que si elle est à 15 minutes de Pantruche, c'est en faisant du 180 km à l'heure et en faisant exploser les flashs des radars qu'elle est à ce timing. De plus, elle est effectivement belle, mais effectivement bien à retaper. Mais Charles cède, et achète la maison.
Sans en parler à Anne. Afin de lui en faire la surprise. Peu importe si elle n'est pas spécialement partante pour vivre ailleurs que dans leur appartement (Charles s'en rend compte en lui posant des questions supposées innocentes). Mais à partir de là, les emmerdements vont s'accumuler : les deux employés de chantier sélectionnés par Draquart (un bel escroc, vous l'aurez compris), Mouloud (Zinedine Soualem) et Donatello (Laurent Gamelon), sont des bras cassés, des idiots, qui cumulent différents postes (plombier/maçon/charpentier...) et son aussi bons à la rénovation d'une maison que je le suis au bowling (et je suis une quiche au bowling).
Les travaux ralentissent, partent en couilles, coûtent trop d'argent, ne seront jamais finis à temps, la maison est dans un état proche du Colorado...et, le pire : Charles va perdre son boulot, viré pour faute professionnelle (il s'est vengé d'un collègue lui ayant soufflé un contrat, et vole le contrat). Sa banque va immédiatement lui faire les gros yeux, problèmes d'impayés, etc...et la maison du bonheur va devenir celle du cauchemar !
Soyons honnêtes, ce film n'est pas parfait, et je ne l'aurais jamais abordé ici il y à quelques moins, alors que je n'abordais, ici, que mes films vraiment de chevet. Mais La Maison Du Bonheur, malgré ses imperfections (réalisation correcte, mais sans envergure ; gros essoufflement vers la fin ; personnages très secondaires, comme celui joué par Vuillermoz, insignifiants), contient de très bons moments.
Le duo de tarés Gamelon/Soualem est impayable, leurs conneries (la maison explose, et Soualem, le visage noirci, s'exclame, tout content, Ca y est, j'ai enfin trouvé le gaz ! ou cette histoire de baignoire dans la cuisine, ou Gamelon qui ne sait pas tourner le robinet dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, car il possède une montre à cristaux liquides et ne sait pas dans quel sens tourner...). Daniel Prévost, en escroc total, est très marrant. Boon en fait souvent trop dans le registre Oh mon Dieu, oh noooon, oh je suis dans la meeeeerde, mais reste amusant.
Tourné par Boon avant Bienvenue Chez Les Ch'tis (Boon pensait déjà à faire son film sur le Nord, mais ne voulait pas essuyer les plâtres de la première réalisation de film avec, il a préféré faire La Maison Du Bonheur avant, pour s'entraîner), ce film est donc une petite comédie mineure, mais sympa, un film que j'aime beaucoup mais qui, je le concède, ne vole pas haut. Des gags tordants, idem pour les dialogues, des situations totalement barges. D'autres passages sont franchement moyens, voire mauvais. Une comédie correcte, sans plus, mais je l'aime, donc, voilà, elle est sur le blog pour cette raison !