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En 1971, William Friedkin réalise un de ses plus gros succès commerciaux, French Connection, un film qui obtiendra plusieurs Oscars, dont meilleur réalisateur, meilleur acteur et meilleur film. Inspiré d’une histoire vraie, le film bénéficie de la présence incroyable de Gene Hackman (c’est ui qui aura l’Oscar), Roy Scheider, Fernando Rey et Marc Bozzuffi. C’est tout simplement un des plus grands (si ce n’est le plus grand) polar urbain moderne jamais réalisé !
« Popeye » Doyle (Hackman) et « Cloudy » Russo (Roy Scheider) sont deux flic new-yorkais de la brigade des stupéfiants. Amis dans la vie, flics d’exception, Doyle et Russo sont persuadés que Brooklyn va bientôt être le théâtre d’un arrivage colossal de drogue. En surveillant un petit trafiquant d’origine italienne, Sal Bocca (Tony LoBianco), les deux flics découvrent qu’un important gang de trafiquants de drogue est en cause. Cette filière est dirigée par Alain Charnier (Fernando Rey), un Français de Marseille. Doyle et Russo vont tout faire pour démanteler la French Connection…
Magistral ! De bout en bout, magistral ! Ce film est célèbre en partie pour une scène de poursuite automobile assez longue (pas autant que celle du Casse de Verneuil, ou de Bullitt de Yates) et totalement réaliste, car filmée en plein trafic (contrairement à celle du Casse, impressionnante et ongue de 13 minutes, mais tournée en vase clos avec cascadeurs, excepté Belmondo qui ne se faisait jamais doubler). Sinon, rien à dire, bien évidemment, la réalisation est parfaite (certaines scènes, pour rendre l’aspect documentaire encore plus réaliste, ont été tournées caméra à l’épaule), les acteurs sont prodigieux, le scénario, inspiré de faits réels, est grandiose…Les scènes cultes abondent, on ne s’ennuie pas une seule microseconde dans French Connection !
A noter, en 1975, John Frankenheimer réalisera un French Connection N°2, toujours avec Gene Hackman et Fernando Rey. C’est assez rare pour être signalé, mais cette suite est vraiment remarquable (mais cependant pas aussi réussie que le premier volet, bien entendu). Elle se passe quasi intégralement à Marseille, et on y voit, entre autres, Jean-Pierre Castaldi et Bernard Fresson. Et Hackman y reprend son rôle culte, avec autant de talent. Bref, chose rare, une suite réellement à la hauteur ! Mais ce premier volet, un des 5 meilleurs films de Friedkin avec Le Convoi De La Peur (que je place en first) et L’Exorciste (que je place en two) – je place French Connection en quatrième, derrière Le Sang Du Châtiment – est un sommet du genre, absolument tétanisant de réussite ! A voir à tout prix !