SPOILERS !
Réalisé en 1987 par John McTiernan, Predator est un classique du cinéma d’action et de science-fiction/fantastique, et un des films les plus connus d’Arnold Schwarzenegger. Une suite (sans Schwarzy, sans McTiernan) et des spin-offs (Alien Vs Predator) seront par la suite faits, aucun n’atteindra le centième de la réussite de ce premier volet. Pourtant, si je n’avais encore pas abordé ce film sur mon blog auparavant, c’est en partie parce que, malgré ses qualités, je ne trouve pas que ce film soit un des 5 meilleurs de Schwarzy. Tout au plus je le classerai en sixième position. Mais tout le monde semble trouver que c’est un des meilleurs, alors bon…je m’incline !
Dans ce film violent, Schwarzy incarne un militaire musclé (et roux), le major Dutch Schaeffer. Lui et une troupe de soldats d’élite, mercenaires (dont Dillon, joué par Carl Weathers), sont envoyés dans la jungle sud-américaine pour mettre hors circuit une troupe de guerilleros. Sur leur route, ils vont croiser une créature invisible (et, dans un sens, heureusement, car elle n’est pas belle du tout ! Enfin, la créature peut se mettre invisible, mais elle peut aussi se montrer) qui va les aligner un par un… Bientôt seul survivant, Schaeffer va s’organiser à la sauvage pour lutter contre un ennemi invisible et apparemment invincible, le Predator…Le chasseur devient la proie…
Toute la séquence durant laquelle Schwarzy se prépare à affronter le Predator est admirable. On voit Schwarzy comme retourner l’état sauvage, peinturluré comme s’il allait participer à un assaut dans la jungle vietnamienne, le corps couvert de boue séchée, comme une bête traquée et furieuse.
Le combat final est dantesque, de même que la cultissime réplique de Schwarzenegger au Predator enfin visible : T’as pas une gueule de porte-bonheur ! D'ailleurs, si le Predator est effectivement une mocheté absolue qui ferait fuir un goret aveugle en rut, il n'empêche, il est incroyable. Une sorte de version terrestre (bien que d'origine extra-terrestre) de l'Alien.
Très violent (pas seulement rapport aux exactions du Predator, qui sont, cependant, sanglantes ; la scène de l’assaut du village/QG des guerilleros est assez balèze), assez vulgaire dans ses dialogues (ce sont des mercenaires endurcis, des mâles, des vrais : Schaeffer accueille Dillon par le charmant Sale petit enfant de putain, comment ça va ?), réalisé d’une manière très musclée, très bien écrit, Predator n’est pas le meilleur film de McTiernan (lequel est Une Journée En Enfer), mais reste, 21 ans après sa sortie, un sacré bon film d’action et de fantastique. Bien bourrin, mais bien jouissif !