SPOILERS…
En 1965, Gérard Oury, grand spécialiste français de la comédie, réunit pour la première fois les deux plus grands acteurs comiques de l’époque, Bourvil et Louis DeFunès, pour un film anthologique : Le Corniaud. Ce film sera un tel succès qu’un an plus tard, Oury récidivera dans la formule du duo avec La Grande Vadrouille. Si Bourvil n’était pas mort en 1970, il aurait joué, avec Fufu, dans La Folie Des Grandeurs de 1971, car Oury avait pour idée de reformer le duo une troisième fois. Mais la mort de Bourvil empêchera cela (voilà pourquoi c’est Montand qui joue dans le film).
Parlons du Corniaud. C’est vraiment une immense comédie, même si elle ne fera jamais partie de mes préférées de Louis DeFunès. Oui, j’aime beaucoup ce film, mais cependant, je préfère La Grande Vadrouille, Hibernatus, les Fantomas, les Gendarme, Le Petit Baigneur, Jo… Cependant, ça me semble littéralement impossible de ne pas voir ce film au moins une fois dans sa vie, tant il est culte, indispensable ! Antoine Maréchal (Bourvil) est un petit commerçant parisien sans histoires. Un jour, alors qu’il s’apprête, avec sa famille, à partir en vacances, il se fait rentrer dedans par la voiture d’un richissime homme d’affaires, Léopold Saroyan (Louis DeFunès). La petite voiture de Maréchal (une 2CV) est ruinée, en miettes, littéralement. Celle de Saroyan n’a rien.
Maréchal, énervé, obtient un rendez-vous de Saroyan pour les compensations. Mais Saroyan, un peu pourri et trafiquant sur les bords, propose à Maréchal un compromis. Il lui propose de convoyer, de l’Italie vers la France, une superbe Cadillac flambant neuve qu’il vient d’acheter. Saroyan paie à Maréchal le voyage en avion Paris-Naples, et c’est à Maréchal de revenir en roulant avec la superbe voiture de luxe. Maréchal accepte. Ce qu’il ne sait pas, c’est que la voiture est truffée de diamants, drogues, lingots. Alors qu’il fait le trajet de retour, tout content de rouler dans un tel joyau de l’automobile, Maréchal se retrouve cible d’une bande de trafiquants rivale de celle de Saroyan – lequel, d’ailleurs, suit également le périple de Maréchal, pour voir si le corniaud fait bien ce qu’on lui a dit de faire…
Très drôle, rempli de scènes cultes (l’accident, qui a été utilisé longtemps pour une publicité de la Prévention Routière – la scène des douches – la fin), très rythmé, ce film est, malgré une durée inhabituelle pour une comédie (presque 2 heures, tout comme La Grande Vadrouille et La Folie Des Grandeurs), un exemple de réussite comique, un joyau du genre, porté par des acteurs d’exception (même si je n’ai jamais été fanatique de Bourvil, je reconnais qu’ici, il est dans un de ses plus grands rôles), une réalisation efficace, un scénario bien écrit, et une ambiance italienne parfaite (une bonne partie du film se passe en Italie).
Pour moi, ce n’est pas LE meilleur film de Oury, ni de Fufu, ni de Bourvil, voilà pourquoi j’ai tant attendu avant de l‘aborder ici (et à part un autre film de la série des Gendarme, je ne pense pas aborder un autre film de Fufu sur mon blog désormais). Néanmoins, j’aime vraiment beaucoup Le Corniaud, et je respecte totalement l’avis de ceux qui le considèrent comme un des meilleurs films de Fufu, Bourvil et Oury ! Car c’est, effectivement, un vrai classique.
- Ben, elle va marcher beaucoup moins bien, forcément…Mais alors, qu’est-ce que je vais devenir, moi, hein ?
- Piéton.
- Quoi ?!?
