SPOILERS !!
Réalisé en 1989, Batman fut un succès immense. Réalisé par Tim Burton, magistralement interprété par Michael Keaton, Jack Nicholson et Kim Basinger, mis en musique par Prince (la fameuse Batdance, entre autres, fut un tube), le film est sombre, totalement dans l’esprit des comics, et aussi dans l’esprit de Tim Burton, à savoir : gothique, obscur (Batman Le Défi sera encore plus dans ce style).
On a reproché à Michael Keaton d’être un peu trop froid dans le rôle de Bruce Wayne/Batman. C’est vrai que si on compare avec George Clooney dans le nanar absolu Batman & Robin, ce n’est pas tout à fait la même chose ! Jack Nicholson, lui, est parfait en Jack Napier/Joker (Heath Ledger, dans le récent The Dark Knight, compose un Joker totalement flippant et sombre ; celui de Nicholson est bien barré – rire de fou – mais plus orienté ‘cartoon’ et délire). Les seconds rôles assurent, surtout Jack Palance, dans un rôle cependant trop court.
On connaît tous l’histoire : à Gotham City (ville très violente, en proie à la haute criminalité), un mystérieux justicier tout de noir vêtu, en costume de chauve-souris, fait parler de lui, Batman. Il arrête les criminels de toutes sortes, fait sa loi, tous les bandits le craignent. Il ne sort que la nuit. Et le jour, c’est le milliardaire Bruce Wayne, chef d’entreprise faisant partie des hommes les plus appréciés et influents de Gotham City. Vicky Vale (Kim Basinger), journaliste, décide de mener une enquête sur lui, en vue d’un article, et va s’éprendre de Wayne…
Pendant ce temps, Jack Napier (Nicholson), fidèle lieutenant du parrain de la pègre de Gotham City Carl Grissom (Palance), tombe dans une embuscade de la police, donné par Grissom (qui veut se débarrasser de lui) aux flics. Batman se mêle de l’embuscade, qui a lieu dans un entrepôt de produits toxiques, et Napier, pris au piège, tombe dans une cuve. Alors que tout le monde le croit mort (les produits toxiques ne pardonnent généralement pas), il parvient à s’en tirer, mais son visage, ses nerfs et sa santé mentale en prennent un sacré coup. Portant dorénavant un sourire figé en permanence sur son visage, il se maquille comme un clown et devient le Joker. Après avoir tué Grissom, il prend sa place, et va mettre Gotham City dans le chaos…Seul Batman sera de taille à le défier.
Riche en scènes cultes, comme quand Napier tombe dans la cuve, ou comme le combat final Batman/Joker dans l’église gothique de Gotham City, le film est formidable. On ne s’en lasse pas, malgré le nombre de visionnages et l’âge du film (il aura 20 ans en 2009, tout de même). Très drôle grâce à Nicholson, très sombre aussi, le film est un des meilleurs de la saga Batman avec les deux films réalisés par Christopher Nolan (les deux derniers, quoi, qui marquent le début d’une nouvelle franchise). Fantastique musique de Prince (Trust, Partyman, Batdance – qui n’est pas dans le film – ou Electric Chair), réalisation épatante, scénario inventif, humour et violence, ambiance tour à tour oppressante et jouissive, ce film est un authentique monument de cinéma populaire.