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Spoilers…

Vous avez déjà entendu parler de Dracula ? En 1992 sort la meilleure adaptation jamais faire du roman culte de Bram Stoker, par Francis Ford Coppola. Savoir qu’un tel réalisateur, responsable des chef d’œuvres Apocalypse Now et Le Parrain 1, 2 et 3, est aux commandes d’une adaptation de ce roman, c’est quelque chose qui a du vraiment titiller les cinéphiles à l’époque. Le chef d’œuvre était quasiment assuré ! Et chef d’œuvre, il y à.

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Casting fantastique (Gary Oldman en Dracula, Anthony Hopkins, Keanu Reeves, Winona Ryder), musique inoubliable de Wojciech Kilar, photographie sublime de Michael Ballhaus, ambiance poétique et angoissante, respect de l’œuvre de Stoker (au point que le titre original est Bram Stoker’s Dracula)… Le Dracula de Coppola bénéficie en plus d’une affiche magistrale, qui donne envie bien plus que les sempiternelles visions d’un vampire en costume trois-pièces à la Bela Lugosi, Christopher Lee ou Frank Langella.

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Le prologue se passe en 1492, en Transylvanie. Vlad Tepes l’Empaleur (Gary Oldman), alias Dracula (personnage ayant, on le sait, réellement existé), revient victorieux de sa croisade contre les Turcs. Mais sa bien-aimée, croyant qu’il ne reviendrait pas, s’est suicidée. Fou de douleur, de chagrin, Vlad Tepes renie sa foi en Dieu (lui qui était fervent religieux, il est parti combattre les Turcs pour protéger son église), et se met à vouer son âme aux forces du mal. Maudit, de même que son château, il devient un non-mort (un nosferatu), un vampire.

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La suite (et le reste) du film se passe 400 ans plus tard. Jonathan Harker (Keanu Reeves) quitte Londres et sa femme Mina (Winona Ryder) pour se rendre en Transylvanie, afin de remettre un titre de propriété au comte Dracula, qui vient d’acheter un domaine à Londre, Carfax. Sur place, Harker découvre un lieu lugubre, d’où il ne peut sortir le jour. La nuit, il a comme compagnie le comte, un homme âgé, étrange, inquiétant. Il fait aussi la connaissance de trois femmes assez lascives (des succubes), apparemment compagnes du comte. Harker se rend vite compte de la situation dans laquelle il est. Vampirisé, affaibli, il parvient cependant à regagner Londres…pour se rendre compte que Dracula l’a précédé, et qu’il est à la recherche de Mina (dont il a vu la photo au château), qui est l’exacte sosie de son amour disparu il y à 400 ans… Avec l’aide du professeur Abraham Van Helsing et de quelques amis, Harker va se lancer à la recherche du comte, afin de le mettre hors d’état de nuire. Afin, aussi, de sauver Mina, qu’il sait en danger…

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Sublime adaptation, vraiment, d’un classique de la littérature. Un roman, d’ailleurs, assez particulier, car écrit d’une manière épistolaire (par le biais de lettres, notes, journaux intimes, rapports écrits par les personnages, relatant l’intrigue). Le film reproduit d’ailleurs souvent cette manière de procéder qu’avait Stoker pour le roman. Visuellement, c’est un enchantement, beau et lugubre, parfois sanglant et dur. Le Dracula de Coppola est un des meilleurs films du réalisateur, et peut-être même son dernier grand film (Coppola a quand même fait pas mal de ratages depuis : Jack, L’Idéaliste). Gary Oldman est fantastique, les autres acteurs aussi (je ne suis pas fan de Keanu Reeves, mais il est excellent ici). Tout est beau, fort, prenant dans ce film de vampires. Un sommet, je vous le dit, sang pour sang magistral ! Ca vous donne pas envie de boire un cou ?