1187535217_starship_trooper

SPOILERS !

 

Non, Starship Troopers n'est pas un film fasciste. C'est pourtant la sale réputation que se traine ce film depuis sa sortie en 1997. Pourtant, ce film de Paul Verhoeven (réalisateur batave surnommé le 'Hollandais violent') est assez catégorique, et meme limite, dans son propos. Adaptation d'un roman de science-fiction (et un des meilleurs du genre, en plus) du meme nom (en français, Etoiles, Garde A Vous !), écrit par Robert A. Heinlein dans les années 60, le film est interprété par une ribambelle de jeunes acteurs, Casper Van Dien, Denise Richards, Jake Busey, Dina Meyer...Mais aussi par un de mes acteurs préférés depuis Scanners, Michael Ironside.

 

1187536472_starship_troopers

Allez hop, petit résumé de l'intrigue du film : on est au XXIVème siècle. Une Fédération militaire assez musclée fait règner l'odre sur Terre. Pour pouvoir devenir un vrai Citoyen de cette Fédération, il faut s'engager dans l'armée, et si possible, donner son sang (voir sa vie, dans le pire des cas). Il faut se donner à la Fédération, faire un sacrifice de soi (c'est en cela que le film pourrait etre catalogué comme facho, mais il faut quand meme reconnaitre que Verhoeven fait une critique de ce système dictatorial plutot qu'une apologie). Johnny Rico (Casper Van Dien), Carmen Ibanez (Denise Richards), Dizzy Flores (Dina Meyer), entre autres, décident de devenir citoyens, et donc, s'engagent, malgré leur jeune age (à peine majeurs), dans l'armée fédérale. Ils vont subir un entrainement digne des meilleurs séquences de Full Metal Jacket. A l'exception de Carmen (fiancée de Johnny), qui part sur un vaisseau spatial pour apprendre à en piloter un, les autres restent sur une base, à s'entrainer et prendre des coups.

 

1187536535_starshiptroopers_01

L'annonce d'une guerre imminente avec des Parasites intelligents issus de la planète Klendathu est faite. Bientot, la ville de Buenos Aires (ville d'où sont originaires les personnages du film) est entièrement rasée. Tous les soldats partent en guerre, prets à dfoncer l'ennemi, des insectes géants et extrèmement dangereux. Ils sont donc envoyés sur Klendathu, où des combats d'uneviolence et d'une barbarie rare les attendent. Johnny Rico, tout en évoluant dans une guerre qu'il prend pour argent comptant (les Parasites, en détruisant sa ville, ont aussi détruit la maison de ses parents, qui n'ont pas survécu), monte progressivement en grade au fur et à mesure des pertes de son unité. Il perd peu à peu l'amour de Carmen (qui s'entiche d'un jeune pilote séduisant), meme s'il se doute bien qu'il la reconquèrera un jour ou l'autre.

 

1187536630_starshiptrooperstemple

On s'en doute, ça a beau etre une critique féroce de l'impérialisme, de la guerre, et du militarisme, rien n'empechera les Forces Humaines Fédérales d'arriver au bout du combat. Ils parviendront à faie prisonnier le chef des Arachnides (une masse énorme ne ressemblant en rien à ses 'soldats'). Mais, malgré cette victoire, la fin du film nous montre que le combat continue. Verhoeven montre une belle victoire, mais pas la fin de la guerre, tout est encore permis (meme si la Fédération a un grand avantage)...

 

1187536566_starshiptroopers_02

Le film est émaillé de mini séquences de flashs d'info (comme l'était un autre film de Verhoeven, Robocop), totalement délirants pour la plupart. Féroces, en tout cas, comme la vision que Verhoeven a des militaires et, en plus large, du futur. Les nombreuses scènes d'action sont tout simplement grandioses. Dans un magazine français bien connu spécialisé dans le cinéma fantastique, il a été dit à propos des scènes d'action du film que c'est come si Ray Harryhausen faisait une overdose, rapport aux FX impressionnants et nombreux. Effets spéciaux impressionnants (meme maintenant - le film à 10 ans - on a rarement fait mieux, excepté dans Le Seigneur Des Anneaux), musique lourde, militariste (c'est voulue) et incroyable de Basil Poledouris, qui signe sa plus belle partition avec celles de La Chair Et Le Sang et Conan Le Barbare.

 

1187536373_starshipt01

On pourra dire tout ce qu'on voudra sur les différentes lectures qu'on peut avoir du film. Fasciste ou antimilitariste (bien sur, la seconde proposition est la bonne, mais laissons les autres se mettre martel en tete pour nous prouver le contraire), c'est une question de point de vue. Rapport à ça, le film sera un échec, surtout aux USA. Le second échec consécutif de Verhoeven après le pourri Showgirls. Mine de rien, c'est son meilleur film hollywoodien. Un pur chef d'oeuvre caustique, souvent drole, et entièrement féroce.