SPOILERS !!!
Voici probablement le plus grand et le plus beau western jamais réalisé. Il Etait Une Fois Dans L'Ouest est le western spaghetti par excellence, la plus grande réalisation de Sergio Leone en la matière (car son chef d'oeuvre absolu, It Etait Une Fois En Amérique, n'est pas un western). Totalement sublimé par la musique d'Ennio Morricone (la plus belle bande-son de film, ou une des plus belles), le film, qui date de 1969, est interprété par Charles Bronson, Henry Fonda, Claudia Cardinale et Jason Robards. D'autres acteurs viennent faire des apparitions courtes, mais remarquées : Paolo Stoppa, Woody Strode (un des très rares cowboys Noirs), Jack Elam... Le film est tellement abstrait dans sa forme qu'il en est presque inracontable. On suit, en fait, deux histoires au lieu d'une seule.
Tout d'abord, il y à Harmonica (Charles Bronson), qui cherche à venger la mort de son frère, tué il y à longtemps par Frank (Henry Fonda). Ensuite, il y à ce meme Frank, qui travaille pour le compte d'un propriétaire de chemin de fer, Morton (Gabrielle Ferzetti), et qui liquide la famille McBain, qui vit non loin du futur passage du train. McBain comptait batir une ville, non loin du passage, c'est la raison pour laquelle il a été tué. La femme de McBain, Jill (Claudia Cardinale), arrive sur les lieux et s'installe dans la maison familliale. Elle recevra bientot la visite de Harmonica (qui attend Frank pour les raisons que l'on sait) et d'un bandit fraichement évadé, Cheyenne (Jason Robards), qui en veut aussi à Frank car ce dernier fait passer ses crimes (dont le massacre McBain) pour ceux du Cheyenne...
Au fur et à mesure du film (qui ne contient pas énormément de dialogues, et dont l'action se déroule de manière très lente, presque contemplative), les personnages se dessinent, et la conclusion, inéluctable (duel Harmonica/Frank, à la faveur du premier), arrive. C'est tout ce que je peux dire de ce film, qui compte tellement pour moi que j'ai du mal à en parler.
Tout simplement un des plus beaux films jamais faits ! Et je terminerai par ce dialogue, entre Cheyenne et Harmonica (après que ce dernier ait 'vendu' Cheyenne au shérif pour une coquette somme d'argent - bien sur, tout s'arrange ensuite, l'argent étant destiné à racheter le terrain pour Jill McBain, et Cheyenne jouant le jeu de la 'trahison' d'Harmonica !) :
-Quand je pense qu'un certain Judas avait estimé que 30 dollars était une somme suffisante !
- y avait pas de dollars, à l'époque de Judas !
- Non...Mais des fils de pute, ça, y en avait !
A voir, et à revoir. A chaque fois que je pense à ce film, j'entend les notes plaintives de l'harmonica de Bronson...Je revois cette longue, très longue, et silencieuse (excepté la roue à aubes qui grince) ouverture à la gare...Et je réentends ces répliques mythiques (j'ai vu trois de ces cache-poussières, à la gare. Dans ces cache-poussières, il y avait trois hommes. Dans ces hommes, il y avait trois balles)... Mo-nu-men-tal !
